LE COUILLON

((/images/Kadhafi.jpg|Kadhafi|L))Nous venons d’assister à un des plus formidables KO médiatiques et politiques qu’il nous est jamais été donné de voir. Résumons : Zébulon 1er, notre trépidant président, croit bon de se mesurer à un vieux renard retors du désert…

Il lui envoie d’abord sa femme (enfin plus maintenant, disons son ex). Laquelle délivre vaillamment quelques malheureuses infirmières bulgares que le vorace se gardait sous la dent. Fort de son exploit, Zéby invite sa proie dans son repère élyséen, comme César jadis à Rome Vercingétorix, pour l’humilier. Hélas… Oui, hélas, car le renard est  »veni »,  »vidi »… et a sacrément  »vici » (en français, Sarko s’est pris une pâtée de première). Venir dans un pays où on est honni et y semer une pagaille aussi zizanesque. Parvenir à confondre et à en couillonner le pâle monarque sur une chaîne de télévision publique. Réussir à se faire le chantre de ce sur quoi on l’attaquait, les Droits de l’Homme (ah ce  » »avant de parler des Droits de l’Homme, il faut vérifier que les immigrés bénéficient chez vous de ces droits » » !). Repartir enfin sous les vivats d’une partie (africaine) de sa population. Non vraiment, quoiqu’on pense du renard$$La journaliste de France 3, Memona Hintermann, sait à quoi s’en tenir, elle qui fut victime d’une [tentative de viol|http://www.liberation.fr/actualite/politiques/297546.FR.php] de Kadhafi lors d’un reportage en 1984. Fait dont le quai d’Orsay a pleine connaissance.$$, c’est du grand art ! Pauvre Zébulon, pauvre président de ce qui reste de notre république en loques. Le voilà qui voulait en imposer au monde comme la grenouille au boeuf, lui qui prétendait réduire les chefs des tribus sauvages au nom de l’intérêt supérieur de la nation et des tiroirs-caisses de ses « frères » du CAC 40. Et le voilà, penaud petit piteux dépité roulé dans la farine comme un benêt de comédie.  » »Il est normal que les faibles aient recours au terrorisme. » »  » »Nous n’avons pas évoqué, moi et le président Sarkozy, ces sujets » (les Droits de l’Homme) ». » « Avant de parler des Droits de l’Homme… » » Ah non, arrêtons ici la litanie douloureuse des crochets et des uppercuts qui envoyèrent bouler notre champion au tapis ! L’invité retors n’aura rien épargné, ni à notre président chtiong-chtiong, ni à sa cohorte de ministres confits et de députés bouffant leurs chapeaux. Ne leur reste plus qu’à pleurer leur honte et leur ridicule dans les papiers froissés de leurs tristes contrats.

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Un voyageur à domicile en quête d'une nouvelle civilisation.