LE GANG DES « IRRÉPROCHABLES »

((/images/sarkozy.jpg|le chef de bande|L)) L’affaire d’EADS avec la bande des malfrats touchant le magot avant la pirouette, l’histoire des 15 millions d’euros envolés en liquide des caisses du vertueux MEDEF… À ce (sale) régime-là, ce n’est plus une affaire de panier de crabes, mais une sombre histoire de voyous qui nous est offerte. —  »Nous sommes irréprochables ! » hurle la bande, bouche en coeur.

Seulement voilà, il arrive que le pétard pète à la gueule des artificiers. Regardez-les, nos péteux, s’agiter dans leur marigot, les poches dégueulantes de stock-options, de dividendes obèses, d’augmentations annuelles auto-accordées à deux chiffres de pour-cent, d’indemnités de licenciement hypertrophiées. Pas étonnant après qu’ils aient les moyens de payer des vacances royales à leur divin président républicain. —  »Nous sommes irréprochaaaaables ! » Qu’est-ce qu’elle fout, la ministre Dati ? Quand est-ce qu’elle le convoque, le procureur, pour saquer sans faiblesse ces truands sans scrupules. Ah non, me souffle mon ami Vieil Anar, la ministre est occupée. Elle prépare sont passage à la télé chez Drucker. Manquait plus que ça ! Après le pestilentiel, le gluant. Paraît même que l’ex-femme de Jacques Martin y était invitée, mais qu’elle s’est décommandée en dernière minute. Elle se décommande de partout, celle-ci. Du second tour des présidentielles, du déjeuner avec Bush, de la cérémonie des décorations bulgares… Et maintenant de chez Mimi le mielleux. Vous allez voir qu’on est fichu d’apprendre que c’est à cause de cette fameuse lettre qu’elle fait la tronche, la vice Présidente. Vous vous rappelez, la missive aux  » »mille besitos » » ? Celle avec laquelle le pote aux milliardaires Bolloré et Lagardère, l’ex-copain de beuverie à Poutine, s’est fait stupidement piquer à la sortie d’un récent conseil des ministres… Tout ça en moins de six mois, oh mazette ! Mais comment ils font pour tenir ? Comment ils font pour ne pas se désintégrer sous cet océan de ridicule. À s’en pisser dessus de rire… Sauf que. Sauf que, au beau milieu de leur incontinente pantalonnade, ces merdeux viennent de nous pondre leur petite loi vicelarde sur l’immigration, avec les tests ADN à la clé de la honte, et l’exclusion des sans-papiers du droit à l’hébergement d’urgence. Sauf que dans quelques jours, le 22 octobre, ils vont choper nos mômes dans les lycées pour les envaser dans leur mélasse patriotarde sur fond de lettre de Guy Môquet, assassiné pour la deuxième fois, du coup, le pauvre. (Hého, vous les profs, garants de l’éducation, de l’esprit civique et de la conscience citoyenne, montrez-nous ce que vous valez ce jour-là, je vous en supplie, boycottez en masse leurs faisanderies !). Sauf que (ajoute l’ami Fanch) l’État français a mis en place dans l’indifférence la plus générale cette rentrée le fichier « base élèves » permettant de traquer les supposés « futurs délinquants » et les enfants de parents sans papiers. Non, la grasse pochade n’a rien d’une comédie légère. Alors, l’envie nerveux d’applaudir ce pétaradant brouet nous reste en travers de la gorge. Et c’est la machine à claques qui a des fourmis dans les revers de mains. (Quand est-ce qu’on s’y met ?)

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Un voyageur à domicile en quête d'une nouvelle civilisation.