((/images/affiche.jpg|affiche|L))J’avais un ami qui avait affiché dans sa cuisine (sa pièce de prédilection) un écriteau : > »Tu fais comme tu veux »%%% > »Tu pars ou tu restes »%%% > »Mais tu te décides ! » Eh bien, je crois que certains devraient méditer cet axiome et en prendre sérieusement de la graine !
Résumons-nous : quelques 36.000 citoyens lambdas (bientôt 50.000) font bloc pour demander à un autre citoyen, José Bové, de les représenter aux prochaines élections présidentielles. (Vous remarquerez que ce n’est pas l’inverse qui s’est produit, pas José qui a sollicité des soutiens pour sa candidature, le détail a son importance.) José accepte, prépare une déclaration officielle et la rend publique à St Denis le 1er février 2007. Depuis, dans les médias officiels, jamais une intervention de José ou un article sur lui qui ne paraissent sans qu’ils ne soient immédiatement suivis des déclarations savantes de quelques « personnalités » : Claude Debons, Yves Salesse, un certain Picquet… Tergiversations lassantes en forme de « soupes tièdes », alors que nous aurions surtout besoin de plats bien épicés. Au fait, ces beaux messieurs-dames, « combien de divisions » pour justifier leur importance ? N’ont même pas signé la pétition à ce que je vois ! L’avantage qu’un volatile incontrôlable comme moi a par rapport à un candidat, c’est qu’il peut parfaitement s’affranchir des règles de la diplomatie. Ce dont je ne vais pas me priver ! José — tu entends ? C’est à toi que je m’adresse… — la première chose que tu devrais faire, c’est de te débarrasser presto de ces suceurs de roues. Des graviers dans une chaussure. Ce week-end, ils ont encore tenu un de leurs interminables conciliabules. Des tonnes de mots sans rien dedans. Faut savoir : ils font comme ils veulent, ils viennent ou ne viennent pas, mais ils se décident une bonne fois pour toutes ! Des suceurs de roue, José, il ne va pas t’en manquer maintenant. Ils sont toujours là dans l’ombre, prêts à bondir sur le premier os de pouvoir qui passe. C’est toujours eux qui fichent nos belles aventures en l’air. Doit-on te le rappeler, tu es NOTRE candidat à nous. Pas le leur. Si on t’a demandé avec autant d’énergie, c’est pour y aller carrément. Pas pour faire ces sur-place politiciens à mourir d’ennui que tentent de nous imposer les discutailleurs dont je te cause. Tiens, sur le sujet, je meurs d’envie de t’en raconter une, même si elle est un peu hardie … Autrefois, dans les années 70, j’ai vu un film hard de chez hard qui eut son heure de gloire, »The Devil in Mrs Jones » (en français, »Le diable dans Mme Durand »). C’est l’histoire d’une brave dame très coincée qui se suicide prématurément et se retrouve au purgatoire sans avoir connu les joies terrestres. Pris de pitié, St Pierre la renvoie quelques jours d’où elle vient pour lui laisser une chance. Ce dont la dame profite au-delà de toutes mesures avant de revenir au purgatoire, une sorte de grotte sinistre où la revoilà maintenant, en compagnie d’un type plutôt bien fait, mais austère et complètement allumé. Figure-toi qu’il croit avoir entendu le bruit d’une mouche dans cet endroit clos et qu’il s’obstine à vouloir la trouver. Enflammée par son aventure sur terre, la dame lui fait des avances brûlantes avec des poses lascives que je te laisse le plaisir d’imaginer :%%% — »Prends-moi ! B… moi, bougre de crétin ! J’en peux pluuuuus ! »%%% Et le type, d’une voix morte :%%% — »La mouche ! Vous entendez, la mouche ? Là, elle est là ! Non, ici… » José, un conseil, laisse mariner les machineurs de mouches dans leurs purgatoires et viens d’un pas résolu avec nous au soleil. Ensemble, si tu veux bien, on va essayer de se fabriquer notre petit coin de paradis à nous.