
Dans un monde techniquement en mesure de produire la quantité de biens et de services nécessaire à chaque individu, la priorité d’un programme politique révolutionnaire devrait être d’instaurer un revenu d’existence évolutif permettant à chaque citoyen de s’émanciper dans la société en lui garantissant un minimum vital décent.
Le revenu d’existence commence par garantir à chaque citoyen adulte et à sa famille le minimum nécessaire pour son existence au quotidien : alimentation, habillement, logement… Il remplacerait naturellement l’ensemble des minima sociaux actuels. À titre d’exemple, un revenu d’existence basique devrait aujourd’hui s’établir entre 1000 et 1300 euros par mois et par individu adulte.
Le revenu d’existence est le socle indispensable à une juste répartition des richesses, des gains de productivité et d’un volume de travail de plus en plus réduit pour cause de robotisation des tâches.
Le revenu d’existence permet à chacun de choisir sereinement son parcours de vie et satisfait à l’article 25 de la Déclaration universelle des droits de l’homme :
« Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l’alimentation, l’habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires ; elle a droit à la sécurité en cas de chômage, de maladie, d’invalidité, de veuvage, de vieillesse ou dans les autres cas de perte de ses moyens de subsistance par suite de circonstances indépendantes de sa volonté. »
Un revenu évolutif et encadré
Mais le revenu d’existence n’a pas vocation à demeurer un simple revenu de base. Le revenu d’existence n’est pas une simple prestation sociale mais un droit, au même titre que le droit à la retraite. Pour ne pas figer le monde du travail et ne pas être immédiatement perverti par les « lois du marché », l’instauration d’un revenu minimum d’existence suppose trois conditions :
- être évolutif : toute période de travail vaudrait à celui qui l’accomplit des points d’activité, similaires à nos actuels points de retraite, mais avec bénéfice immédiat et définitif à l’issue de chaque période d’activité, la valeur des points acquis s’additionnant au revenu de base ;
- être accompagné d’un contrôle des prix pour les biens et services de première nécessité ou être réévalué automatiquement en conséquence ;
- être assorti d’une limitation de l’échelle des revenus (par exemple, de 1 à 20 fois le revenu minimum de base) ;
- être accompagné par une politique de réduction du temps de travail afin de répartir au mieux la charge de travail restant à accomplir.
Programme du Yéti