Quelles salades devront inventer les historiens au service du pouvoir pour excuser ces crimes contre l’humanité ? Cette barbarie qui appelle en retour une autre barbarie.
Das ist Europa. C’est l’Europe. Voici le titre générique donné par la photographe à l’ensemble de photos qu’elle nous présente.
Anke Schneider est allemande. Je n’en ai pris qu’une poignée et tu peux regarder toutes ses photos ici.
C’est via une copine néerlandaise que j’ai fait cette découverte. Le pouvoir n’a pas encore compris que l’information circule même sans ses journaux aux ordres.
Pas de dépaysement. Chez nous on connaît la même chose à Grande Synthe, à Calais, à Paris et en mille autres lieux moins photographiés.
Que se passe-t-il dans la tête d’un militaire armé d’une matraque devant un bébé qui pleure ? Le soldat appartient-il encore à l’espèce humaine ?
Que se passe-t-il dans la tête d’un politicien qui envoie l’armée contre des enfants apeurés, affamés et transis ? Le politicien appartient-il encore à l’espèce humaine ?
Les historiens du futur parviendront-ils à trouver des différences entre les camps nazis et les European hot spots ?
Si on n’est plus très sûr que des militaires et des politiciens installés bien au chaud soient encore des êtres humains, par contre on sait qu’un réfugié transi sous la pluie conserve son humanité.
« Étriper un membre du parti socialiste / Empaler un entrepreneur capitaliste / Lapider un bataillon d’éditorialistes […] » J’en rêve parfois chante Jean-Hervé Marouin.