
Le 4 juin, sans doute un peu péteux de les avoir laissés tomber comme de vieilles chaussettes pendant l’épidémie de Covid, l’Élysée décidait de remplacer le traditionnel défilé militaire du 14 juillet par une cérémonie-hommage aux personnels soignants. Le 16 juin, les personnels soignants prenaient l’initiative d’une répétition générale de cette cérémonie-hommage. Chronique en images…
« Cette femme, c’est ma mère, 50 ans, infirmière, elle a bossé pendant 3 mois entre 12 et 14 heures par jour. Elle fait 1m55. »
Le gouvernement nous dit Merci avec des gazs ! ❌
0 augmentation de salaire , 0 sur l’arrêt des fermetures de lits, 0 pour les conditions de travail .
Juste du gaz pour nos poumons !
La rage … pic.twitter.com/xLAduIAkvC— Sabrina AliBenali (@DrSabrinaaurora) June 16, 2020
Pas de mots. pic.twitter.com/Fxd2ktuTD1
— PENELOPPE (@PENELOPPE192) June 16, 2020
Une soignante violemment arrêtée lors de la manif aux Invalides, ouverte à la tête pendant son interpellation, un policier appuyait dessus avec son genou. Ils l’ont embarquée par les cheveux. pic.twitter.com/Wq5PU2KA46
— Louis Witter (@LouisWitter) June 16, 2020
Une femme en blouse blanche, tirée par les cheveux, durant une interpellation, finira évacuée le visage en sang durant la manifestation aux Invalides. Elle réclamera à plusieurs reprises sa Ventoline.
Images issue de mon direct sur @brutofficiel (1H45). #soignants pic.twitter.com/zdxIbTS4Mu
— Remy Buisine (@RemyBuisine) June 16, 2020
La logique normale de la violence populaire
Ce soir, les médias mettent bien sûr en avant les violences commises « en marge » des manifestations de soignants. Et les policiers justifient leur intervention contre l’infirmière Farida [photo d’en-tête] par le fait que celle-ci leur a jeté des pierres. C’est vrai.
Nous rétablissons la vérité par une vidéo de @BFMTV.
La gentille infirmière, qui avait besoin de sa ventoline, et qui est présentée comme une victime de la #Police!
Elle jetait des projectiles, juste avant son interpellation!
Alors on continue à parler de #PoliceViolence ? pic.twitter.com/z3RoWp5Oak— Commissaires de police – SICP (@SICPCommissaire) June 16, 2020
Mais que voit-on au tout début de la vidéo des policiers, avant les jets de pierre ? Un plan rapide des gaz lacrymogènes qui noient la place des Invalides. Qui a lancé les lacrymos sur les soignants en colère ? Qui a violenté, mutilé, éborgné depuis des mois des manifestants en gilets jaunes (qu’on entend d’ailleurs distinctement sur la vidéo ci-dessus) ?
Qu’on soit bien clair : par delà les habituelles provocations (souvent d’origine policière en civil), ces violences populaires entrent dans la logique normale d’une situation bloquée depuis des mois et même des années. Quand aucune réponse n’est apportée à aucune question des citoyens, alors il est logique, normal, que la violence soit le moyen d’expression choisi en recours et désespoir de cause par tout ou partie de la population. Qui cherche trouve (et risque fort de trouver encore).
#16juin #Paris Débordements suite à la manifestation des #soignants
La BRAV se fait charger pic.twitter.com/0PZtGyD14g— Stéphanie Roy (@Steph_Roy_) June 16, 2020
Deux policiers pris à parties apres avoir chargé la foule #soignants #16juin #Paris #GiletsJaunes pic.twitter.com/6EC5VMUOzA
— TheoPrn (@Theop_rn) June 16, 2020