
En appelant à une manifestation-évènement le 12 septembre, les Gilets jaunes prenaient un énorme risque. Qu’ils ont gagné. En sauvant une fois de plus l’honneur de leur pays. Démonstration…
Les Gilets jaunes ont gagné d’entrée la bataille des préliminaires par l’émoi et le vent de panique que suscita leur annonce chez les autorités mobilisant en masse leurs troupes policières, multipliant les interdictions dont on va voir qu’elles restèrent lettres mortes.
Les barrières anti-émeute vont être déployées sur le bas des Champs-Elysées#12septembre pic.twitter.com/2cD0HtP8CF
— tulyppe (@tulyppe) September 11, 2020
Jouissive aussi la panique des grandes chaînes de commercialisation, ces ultimes représentants, craignant l’orage, d’un vieux monde dégueulasse et obscène dont on ne veut plus.
Malgré les interdictions préfectorales et la pésence d’une forte horde policière, les Gilets jaunes furent là et bien là, même si Macron et ses tristes rats ne le voulaient pas.
Beaucoup de monde à #Paris pour un mouvement soit disant fini… ?
Malgré toutes les interdictions et les métros fermés les #GiletsJaunes sont bien présents pour ce #12septembre‼️#CitoyensEnColère #PlusJamaisCa #PlusJamaisLREM ✊
?@davidchami75100pic.twitter.com/INlv71ytUJ— Lorentz mathias (@LorentzMathias) September 12, 2020
Totalement impensable ce matin au vu du dispositif policier, une centaine de #GiletsJaunes viennent pourtant d’arriver sur les #ChampsÉlysées ! #12septembre #paris
Image : TheoPrn pic.twitter.com/m73B5KOyNj
— Cerveaux non disponibles (@CerveauxNon) September 12, 2020
#GiletsJaunes #Toulouse #12sept les FDO tentent de nacer les #toulousains qui font leur courses mélangés au manifestants. Les citoyens se rebellent le rideau des gendarmes est transpercé. pic.twitter.com/3OjR1XpS3C
— MyKiTv (@MyKiTv) September 12, 2020
Après plusieurs tentatives pour manifester en centre ville, refoulées par un dispositif policier tendu, le cortège remonte le Cours Belsunce #Marseille #12septembre #GiletsJaunes https://t.co/vgGeRuWNKV pic.twitter.com/b187KPKBcb
— Salé Iodé ??✊? (@saleiode) September 12, 2020
Faire tourner les pachydermes en bourriques jusqu’à ce qu’ils tombent
Alors bien sûr, restent les chiffres de participation auxquels se raccrochent les rats en désespoir de cause pour faire oublier leur panique liminaire. Mais on se fout de ces chiffres de participation, on se fiche que les GJ étaient moins nombreux que, plus faibles que. Il fallut tant de courage, tant de folle témérité aux Gilets jaunes présents ce 12 septembre, en première ligne ou derrière, pour oser venir manifester dans des conditions aussi effrayantes. Si échec il y eut, c’est celui de ceux qui ne vinrent pas.
À côté de la débandade grotesque des autorités, en appelant de manière pathétique aux applaudissements transis de quelques riverains des quartiers chics pour justifier les débordements de leurs forces du désordre, la « peur animale » de mon amie Cathy Schmitt en apparaît que plus héroïque.
Lorsqu’une préfecture de police se sent contrainte de s’appuyer sur les applaudissements de quelques riverains repus pour justifier son injustifiable action répressive, alors on tombe dans le pathétique, dans la dissolution sordide de l’autorité #12septembre https://t.co/lt12eZkkbg
— Pierrick Tillet (@yetiblog) September 12, 2020
Quelles perspectives pour la suite des Gilets jaunes ? Le 12 septembre visait surtout à prendre date et à reprendre racine après l’épidémie de coronavirus. Mais qui aurait pu croire qu’une confrontation frontale de sans-culottes déguenillés contre des robocops sur-armés avait quelque chance d’être décisive. Reste quelques autres pistes à examiner : la guérilla, les actions surprises, le harcèlement des pachydermes. Le pouvoir et ses pachydermes sont lourds, statiques, limités intellectuellement. Faites-les tourner en bourriques, ils finiront par tomber.