10 livres de ma vie : 5. Henry Miller (Anaïs Nin)

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Henry Miller fut l’antithèse de Malcom Lowry : il luttait contre des démons extérieurs… et il les terrassait ! Les ouvrages (et la vie) d’Henry Miller sentaient la sueur, la fornication et la rage de vivre. Henry Miller affrontait le chaos extérieur pour le sublimer en œuvre d’art et il y parvenait.

Dans sa trilogie Crucifixion en Rose (SexusPlexusNexus), ce n’était pas le Christ (Miller lui-même) qui finissait sur la croix, mais tous les Ponce-Pilate de la morale étriquée, tous les marchands du temple blafards, toutes les ouailles tremblantes de la non-vie.

Publiée entre 1949 et 1960, la trilogie de Miller précédait de loin la libération sexuelle des années 70. Je me rappelle avoir dû lire Sexus en anglais parce que, contrairement aux deux ouvrages suivants, les éditeurs français n’avaient pas osé franchir le pas d’une publication en langue de Rabelais.

Après avoir été successivement Blek le Roc, Corto Maltese et Don Quichotte, après avoir failli suivre le héros de Malcom Lowry dans sa descente aux enfers intérieurs, je décidais, après avoir lu Henry Miller, de devenir moi-même comme je l’entendais et ne m’en privais plus.

D’autant que je savais qu’en matière de fringale de vie, il existait un pendant féminin à Henry Miller : Anaïs Nin.

Anaïs Nin et Henry Miller
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Un voyageur à domicile en quête d'une nouvelle civilisation.