10 livres de ma vie : 3. Don Quichotte, Cervantes

Quand le temps vint de remplir mes onze mois d’obligations militaires, je me suis mis en tête d’y lire les grands classiques : la Bible (chiant), Proust (pas mal), Rabelais (savoureux). Mais rien qui n’arrive à la cheville du Don Quichotte de Cervantes.

Tous les jours, je trimballais mon gros bouquin jaune (éditions Garnier, les deux Livres en un) dans la poche latérale de mon pantalon de treillis – vachement pratique pour marcher au pas ! Je le dévorais à la moindre occasion, en rejoignant le pas de tir, au pied de la rampe de lancement de missiles sur laquelle on m’avait affectée, pendant les transports en camion, le soir dans la chambrée…

J’adorais ce type complètement frappadingue… mais toujours du bon côté du manche de la vraie justice et de l’honneur chevaleresque et des amours impossibles. Orson Welles disait de Don Quichotte qu’il était l’incarnation de l’élégance poussée jusqu’au délire. Pour cela, J’ÉTAIS et reste Don Quichotte !

Don Quichotte et Sancho Panza vus par Orson Welles
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Un voyageur à domicile en quête d'une nouvelle civilisation.